dimanche 5 juin 2011

Rieuse




La Rieuse


Echo de mon corps

Arbre des maisons désertées

Celle qui choisit de mon langage

La parole que je choisis moi-même

Celle à son nom j'oublie les mots

Mon regret et ma connaissance

Epouse de l'esprit et des instincts

Mère des désires

Mon cri muet

Etoiles de ma nuit

Elle qui porte mon épée et ses débris

Qui apprivoise

Surpasse les fleurs des vergers

Victorieuse des fruits sauvages

Lys bleu de la mélancolie

La Rieuse la Rieuse la Rieuse



Ounsi el-Hajj
- né en 1937.

- Fils du journaliste et traducteur Louis El Hage, et de Marie Akl, de Kaitouli, Jezzine.

- reçut son enseignement scolaire au Lycée français puis au collège de la Sagesse.

- commença à publier nouvelles, essais et poèmes dans les magazines littéraires depuis 1954 alors qu'il était encore étudiant en classes secondaires.

- se mit à exercer professionnellement le journalisme quotidien dans Al Hayat en 1956, en tant que directeur de la page culturelle, qu'il quitta quelques mois après pour le journal An Nahar, où il fut responsable des années durant des pages non politiques, puis transforma la rubrique culturelle quotidienne en page culturelle quotidienne.

- en 1964, il fonda et publia « Al Mulhaq », le supplément culturel hebdomadaire du journal « An Nahar », et ce jusqu'en 1974, avec la coopération, durant la première moitié de la période mentionnée, de Chawki Abi Chakra.

- en 1957, il contribua avec Youssef al Khal et Adonis à la fondation de la revue poétique « Shi'r », et en 1960 il publia dans les éditions de cette dernière son premier recueil, «Lan», premier ouvrage de poèmes en prose de la langue arabe.

- a publié six recueils de poèmes: Lan (1960), La tête coupée (1963), Le passé des jours à venir (1965), Qu'as-tu fait de l'or qu'as tu fait de la rose (1970), La Messagère aux cheveux longs jusqu'aux sources (1975), Le banquet (1994).

- a aussi publié un livre d'essais en 3 tomes sous le titre de «Des mots, des mots, des mots », et un livre de contemplations philosophiques et d'aphorismes en deux tomes : «Khawatem » (anneaux). Le troisième tome de Khawatem est à paraître bientôt, ainsi qu'une série d'ouvrages inédits.

- fut rédacteur en chef de plusieurs revues, parallèlement à son travail permanent au Nahar, entre autre de « Al Hasna » en 1966 et du « Nahar arabe et international » entre 1977 et 1989.

- dès 1963, traduisit en arabe plus de dix pièces de théâtre de Shakespeare, Ionesco, Camus et Brecht, pièces qui furent jouées par l'école des acteurs modernes (festival de Baalbek) ainsi que par les metteurs en scène Nidal Al Ashkar, Roger Assaf et Berge Vaslian.

- Marié à Layla Daou (depuis 1957), père de Nada et Louis.

- rédacteur en chef du journal An Nahar de 1992 jusqu'au 30 Septembre 2003.

- un choix de ses poèmes fut traduit vers le français, l'anglais, l'allemand, l'italien, l'espagnol, le portugais, l'arménien et le finnois.

- une anthologie de sa poésie, « Eternité Volante », fut publiée en français par la maison d'édition « Actes Sud » à Paris en 1997, et une autre anthologie sous le titre de « L'amour et le renard, l'amour et les autres », parut en édition bilingue allemande et arabe à Berlin en 1998. La première fut dirigée et introduite par Abdel Kader el Janabi, et la deuxième traduite par Khaled Al Maali et Herbert Becker.

- Résumant sa biographie en guise de réponse à une question que lui posèrent les docteurs Nabil ayoub, Hind Adib d'Orléans et George Kallas dans le cadre d'un entretien édité par le poète Elias Lahoud dans la revue « Ecrits contemporains » (numéro 38- Août/ Septembre 1999), Ounsi El Hage déclara :

« J'ai souvent raconté la même histoire. Je crois que cela n'intéresse personne.. J'ai plus de remords que d'accomplissements, et je n'ai rien fait qu'à mon insu. Lorsque personne ne me posait des questions, je disais la vérité, et j'ai cessé de la dire dès qu'il y eut quelqu'un pour s'intéresser à mes réponses ».

samedi 9 avril 2011

La nature de la pluie


La pluie

La nature de la pluie est toujours la même et pourtant elle produit aussi bien des épines dans les marais que des fleurs dans les jardins.

Proverbe arabe

dimanche 20 mars 2011

La vie


La vie

La vie est ce qui arrive à toi tandis que vous êtes occupés à faire d'autres plans.

John Lennon

jeudi 10 mars 2011

Femme

Femme

Créature première, savoir perpétuel
Eau limpide, désir primordial
Feu qui ne s’éteint jamais
Frisson primitif
Femme, tu es le secret tendre

Si tu disparais, la terre se fane
Le bien s’efface de la terre
Source de fertilité, ressource de toute vie
Femme, tu as vaincu la mort

Fille de Canaan, mélodie babylonienne
Etoile du matin, enfant de la lune
Femme, tu es la mère des hommes
Tu renfermes dans ta main les rênes des mystères
Ta parole est promesse, ta promesse de virilité
Tu es noce parmi les hommes
Femme, me voici chanter ta gloire

Grappe de raisin, goût de la figue
Saveur de la fête et du festin
Tu es en nous esprit de l’aventure
Célébration de l’âme
Proche et lointaine
Femme, tu es le présent et le toujours

Désespoir qui nous hante
Tu es la sage
Bouche de la vie
Lieu de naissance
Tu détiens la volonté
Et portes la destinée dans tes mains
Joyau souriant, coquillage odorant
Femme, tu es la parure et le parfum

Espace habité, vent et tempêtes
Violence parmi les hommes, tu es l’être familier
Femme, tu es la prophétie oubliée.

Abed Azrié
(1945-)

Abed Azrié (en arabe : عابد عازرية) est un chanteur syrien qui réalise de la musique classique arabe, mais il prétend de n’appartenir pas à aucune tradition de la musique en particulier.
Dans son travail, il se dispose des textes anciens et modernes en arabe, des instruments traditionnels (tels que le ney, le kanun, darbuka, violon, flûte et luth), et les synthétiseurs.
Il est né à Alep, et après avoir vécu pendant un certain temps à Beyrouth s’est installé à Paris à l'âge de 22 ans où il a étudié la musique classique occidentale.
Il traduit de la poésie classique, tels que l'épopée sumérienne de Gilgamesh, en français.

jeudi 24 février 2011

Bénéfices


Avantages

À quoi sert d'envoyer des hommes sur la lune
alors que nous sommes incapables de vivre sur la terre ?

Quand la conscience s’éveille
Anthony de Mello

samedi 15 janvier 2011

La littérature et le destin humain

Éloge de la lecture et de la fiction

La littérature est une représentation fallacieuse de la vie qui, néanmoins, nous aide à mieux la comprendre, à nous orienter dans le labyrinthe dans lequel nous sommes nés, que nous traversons et où nous mourons. Elle nous dédommage des revers et des frustrations que nous inflige la vie véritable et grâce à elle nous déchiffrons, du moins partiellement, ce hiéroglyphe qu'est souvent l'existence pour la grande majorité des êtres humains, principalement pour nous, qui abritons plus de doutes que de certitudes, et avouons notre perplexité devant des sujets tels que la transcendance, le destin individuel et collectif, l'âme, le sens ou le non-sens de l'histoire, l'en-deçà et l'au-delà de la connaissance rationnelle.



Mario Vargas Llosa
Éloge de la lecture et de la fiction

 
Conférence Nobel
Le 7 décembre 2010

 
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